Un retour inattendu



Un retour inattendu

C’était un jour comme un autre. Il y avait eu pas mal de travail à rattraper cette semaine là au boulot. Suite à une fusion d’entreprise avec une autre située aux Pays-bas, à Paris la maison-mère nous avait demandé d’accélérer la mise en place à Bruxelles. Étant la seule à pouvoir parler le Néerlandais dans la filiale à La Haye,  je dus me joindre à ce voyage d’une journée en compagnie de mon patron et de mon chef  là-bas.

François avait le même âge que moi, la trentaine. Nous étions tous les deux célibataires et avions dès le début ressenti une forte attirance l’un pour l’autre.

Je me souviens de sa démarche franche et décidée, un regard droit et vif, yeux dans les yeux, une poignée de mains fermes. Allure sportive et nullement snobinarde. Des cheveux châtains moyens et des yeux marrons foncés. Il m’inculqua le travail d’équipe, la solidarité entre collègues et être multi-tâches, ce qui me plaisait beaucoup.

D’allure plutôt classique, toujours chaussée de mes éternelles chaussures à talons hauts qui terminaient ma silhouette de manière féminine. L’ensemble accompagné de bas couleur champagne et de robes ou jupes de tons et de styles différents entre classe et originalité influencée en cela par mes danses folkloriques.

Nous étions revenus tous les trois fort tard de ce voyage professionnel. Mon patron prit sa voiture sur le parking de la boîte après nous avoir dit bonsoir.

Debout près de la fenêtre dans les bureaux paysages, séparés par des cloisons d’un mètre cinquante de hauteur,  je le regardais partir, pendant que derrière moi, j’entendais les sons que faisaient mon chef en rangeant ses affaires sur son bureau. Le bâtiment où se trouvaient les bureaux était situé dans un endroit isolé,  loin de toute circulation et là,  à l’intérieur,  pas un bruit, aucune parole. J’attendais.

Il marchait souvent sur le tapis-plain du bureau en chaussettes, ce qui d’ailleurs alimentaient très souvent nos commentaires humoristiques à ce sujet.
Je l’entendis glisser vers ma présence et sentit tout aussitôt son souffle près de moi, l’odeur de son eau de toilette, que j’aimais tant sentir. Il restait debout derrière moi et me dit :
– alors ma douce  bonne journée ?

À ces paroles il s’était accolé contre mon dos. J’en ressentais au-travers des vêtements ce corps à corps non dénudé et si sensuel. Tous les pores de ma peau ne demandaient que d’autres attouchements, les espéraient, les sens tendus dans cette merveilleuse attente d’un peut-être espéré, désiré.

Une profonde inspiration avant de répondre d’une voix normale
– oui c’était très instructif. Il va y avoir du pain sur la planche
– bien entendu, c’est prévu et il faudra faire des heures supplémentaires, venir travailler le week-end, tous ensemble.
À ces mots il prit mes bras entre ses mains, descendit jusqu’à ma taille qu’il serra, caressa doucement, tendrement.
Il souleva ma jupe.

Je me retournai d’un coup face à lui, à plonger mon regard dans le sien. J’ôtai moi-même mes chaussures et mes bas. Je gardai le reste pour le plaisir.
Nous étions tous les deux très amoureux et passionnés, tendres aussi.
Il me caressait le ventre, tout en me murmurant à l’oreille, laisses-toi faire, je vais m’occuper de toi.

Sa main glissait dans mon slip et ses doigts habiles s’égarèrent dans ma blonde toison clairsemée.
Il me serra contre lui, m’embrassa en même temps. Le baiser allié aux caresses eurent un effet immédiat, celui d’augmenter mon désir et mon plaisir.
Je coulais, je m’ouvrais. Mon ventre en voulait davantage, l’envie de son sexe dur, long et épais entre mes doigts. Je le caressais et ma main s’activait dans son pantalon défait.

Les lumières de la rue jetaient sur nos deux corps debout, des ombres fantomatiques sur le sol du bureau, comme une invitation à poursuivre.

Il savait s’y prendre, ce n’était pas la première fois. Mon corps entier se tendait vers la montée de cette jouissance.  Il jouait de mon sexe comme d’un instrument et en tirait les sons qu’il souhaitait. Me donner du plaisir son but unique.

Mon bassin ondulait adossé contre un mur providentiel en cet endroit du bureau. Il m’encourageait en paroles à la montée de mon plaisir, simplement, pas de fioritures, juste pour le plaisir, m’entendre jouir et recevoir cet ultime abandon.

Ma respiration haletante se fit rapide, et dans le silence des bureaux métalliques et d’un tapis – plain feutré, ma gorge expira sa jouissance de longs instants. Le fait de ne pas avoir enlevé ce slip m’avait fort excitée, il le savait, j’étais loin d’être sa première expérience et il en était de même pour moi.

Nous nous sommes quelque peu rhabillé et avec beaucoup de tendresse nous nous sommes dit
– à demain

En montant dans la voiture, c’est à ce moment là que je me rendis compte une fois de plus qu’il n’avait pas joui, se privant ce soir de ce plaisir. Il pensait davantage,  à donner.
Je sus plusieurs années plus tard pourquoi,  alors que ma bouche avait pu goûter à sa queue délicieuse,  à d’autres moments plus intimes.

Pétale 6 mars 2012

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